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Accrochés à la une

Photo du rédacteur: yves doguéyves dogué

Justine Crousy-Théode n'est pas ménagée par ses coéquipiers rémois lors des entraînements de D2. Cette expérience lui sert lors de ses sorties devant les filets de l'équipe de France.

Les belles histoires ne sont pas écrites pour connaître de tristes épilogues. Au contraire, elles méritent que l'on s'attarde sur leurs personnages. Rencontres avec quelques-uns des acteurs de ces belles histoires racontées au fil des semaines dans Le sport sans limite depuis sa naissance.


IL n'y a pas si longtemps, ils ont fait la une de mon blog. Aujourd'hui, Le sport sans limite fait le point avec ces interlocuteurs des premières (ou récentes) heures (n'hésitez pas à cliquer sur les liens des papiers originaux). Quelle trajectoire ont emprunté leurs carrières, sportive, administrative ou économique ? Que sont-ils devenus ?


Ce qui était vrai il y a un ou deux ans l'est-il encore aujourd'hui ? Ont-ils progressé dans la hiérarchie domestique, dans le ranking international ? Leurs entreprises se sont-elles envolées et ont-elles dépassé leurs limites ?


Certains poursuivent leur marche vers l'excellence. D'autres s'emploient à contourner les obstacles qui se dressent devant eux. D'autres encore ont emprunté une nouvelle voie.


Serge Djelloul, l'ancien hockeyeur, Dominique Granseigne, l'ex-manager général des basketteurs du RCB, Thomas Andrieux et Maxime Martin, les coaches professionnels passés par Reims, Lorine Schild, la championne de France de patinage artistique, Justine Crousy-Théode, la gardienne de but des Phénix et de l'équipe de France de hockey sur glace, David Baechler, le pilote de bobsleigh, les Bleues du basket qui ont achevé leur préparation olympique à l'Arena de Reims ou encore le groupe Adjan et ses différentes formations, tous ont un point commun : une remise en question permanente. Rien n'est jamais définitivement acquis. Rien ne pourra éternellement se refuser à eux.


 

SERGE DJELLOUL : QUE LA LED SOIT...


Sur la glace, il a toujours été rayonnant. Joueur, manieur de palet mais aussi très rigoureux comme l'exigeait sa fonction de défenseur, l'ex-international de hockey sur glace et ancien cadre des Flammes bleues de Reims, Serge Djelloul, n'a jamais eu peur de l'échec au moment de sa reconversion.


Après plusieurs expériences, il a trouvé sa voie ou plutôt la lumière en développant un concept de roll-up digital... pliable, « le seul au monde ». L'iBanr, 33 kg, facile à déplacer et à monter (une minute chrono en main) va bientôt illuminer le milieu de l'événementiel.


Pourtant, il n'est pas épargné par les embuches. Jusqu'à présent, il a aligné toutes les planètes. « J'ai un concept que tout le monde apprécie, une boîte en développement, j'ai de plus en plus de clients, et des prestigieux, un marché, des commandes. » Mais, car il y a un mais, le financement ne suit pas et freine la production. En France tout du moins. « Et je ne suis pas le seul. De nombreuses TPE et PME sont dans le même cas. Le financement en France, c'est tellement compliqué... »


Nul n'étant prophète en son pays... cela fonctionne bien à l'international. « Je distribue en Suisse, en Angola et j'ai de nombreux marchés en attente. » Il faut dire que l'iBanr ne soulève que des bravos et des félicitations partout où il pointe le bout de son écran.


C'est encore hors de nos frontières que Serge Djelloul a trouvé son site de production (capacité 15 iBanr par jour, 300 par mois). En Turquie plus précisément où « ils sont très professionnels, très rigoureux. » A suivre.


 

DOMINIQUE GRANSEIGNE, DU BALLON AU BÉTON


Du Reims Champagne Basket (dont il fut le manager général) à la création de sa boîte de consulting en passant par plusieurs entreprises du Bâtiment, Dominique Granseigne a beaucoup voyagé, beaucoup rebondi. « Des contrats de deux à quatre ans en majorité », souligne celui qui assure de plus en plus des fonctions de directeur de transition.

« La transition est en retard en France, constate-t-il. C'est une solution qui me plaît bien, qui apporte un regard extérieur et différent sur une entreprise. Cela autorise une souplesse intéressante et permet d'éviter une certaine forme de routine. J'aborde le travail comme une mission, peu importe le contrat. »


Et puis, c'est  un rythme gagnant-gagnant qui permet à l'entreprise de profiter de l'expertise de son manager de transition - en l'occurrence le savoir-faire de structurer de Dominique Granseigne - et à celui-ci d'enrichir son expérience au gré de ses missions.


La transition, « pour les seniors de plus de 50 ans », permet donc cet enchaînement de missions sur des périodes plus ou moins longues. « C'est l'évolution de la société. On ne voit plus de longues carrières dans la même boîte chez les 25/30 ans par exemple. »


Aujourd'hui, Dominique Granseigne a pris un nouveau virage. Son « je travaille plus en indépendant » ne l'enferme pas dans un carcan. Ses dernières missions de transition ont récemment débouché sur un poste en CDI de Directeur commercial France chez Bonna Sabla (préfabriquant béton).


 

ADJAN ET LES ALTERNANTS, C'EST PUISSANT

Les nouveaux locaux sont situés rue du Docteur Lemoine.

La structure a évolué. Nouveau nom - Effor Adjan Sport (vite, vite, allez visiter l'article actualisé) -, nouveaux locaux (74 rue du Dr Lemoine), nouvelle formation proposée (conseiller commercial)...

Mais l'objectif demeure le même : former pour performer, chacun à son niveau en favorisant la montée en compétences de chaque alternant. Pour le plus grand plaisir de l'entreprise hôte.


 

THOMAS ANDRIEUX ET MAXIME MARTIN DANS L'ANTICHAMBRE


Nos deux experts ès sports-co nous ont expliqué les similitudes existant entre le basket et le hand sur certains aspects, notamment le pick and roll du basketteur et le bloc-remise. Leurs carrières ont pris une nouvelle tournure. Aujourd'hui, ils fréquentent le haut de leurs classements respectifs, dans l'antichambre de l'élite, et peuvent espérer effacer leur retard sur les leaders actuels.


Le pro de la grosse balle orange Thomas Andrieux a posé ses sacs de sport et sa tablette de coach à Roanne, toujours en Pro B, mais avec de grosses ambitions et la volonté de retrouver l'élite hexagonale. Cette belle première partie de saison lui a valu d'être retenu comme coach-assistant pour le prochain All Star Game (29 décembre à l'Accor Arena) au côté d'un autre ancien de la cité des sacres (RBF 2008-2010), Fabrice Lefrançois, l'entraîneur de Cholet, le leader de Betclic Elite.


MAXIME MARTIN, LE CHANGEMENT DANS LA CONTINUITÉ


Maxime Martin a découvert et enfilé un nouveau costume en début de saison. Celui de coach principal, toujours à Celles-sur-Belle et toujours en D2. Les premières journées ont montré que le groupe des Deux-Sèvres avait toujours un appétit d'ogresses (2e à la trêve de décembre).


« Il y a de la continuité dans le changement ou le contraire », lâche Maxime Martin pour qualifier son changement de statut. « Cela s'est fait de manière naturelle », reconnaît-il. L'an dernier en tant qu'assistant, l'ancien technicien du RCH avait eu l'occasion d’être seul aux manettes durant la suspension de Thierry Vincent, le n° 1. Mais, en juillet dernier, « pas question de se cacher... » Il s'est retrouvé seul pour driver les joueuses et son staff.


« Les dirigeants me laissent travailler, se satisfait-il. C'est une chance. » Une chance que le head coach-roockie (entraîneur principal débutant) a saisie. L'objectif d'une place dans le Top 4 à la fin du mois de mai 2025 est bien ancré dans toutes les têtes (Celles est actuellement 2e). « Mais, on ne se met pas de pression inutile. Nous sommes dans une phase de reconstruction et de stabilisation, précise-t-il. Mais, on ne s'interdit pas de saisir l'occasion - si elle se présente - de faire mieux. »


La tête sur les épaules, il ne se laisse pas déborder ni par l'ambition ni par l'euphorie du moment. « Le plus compliqué, c'est de continuer à gagner. » Il lui faudra aussi (ré) intégrer les joueuses qui vont revenir de leurs lourdes blessures en janvier sans mettre en péril l'équilibre trouvé sans elles. Ou encore dénicher l'oiseau rare qui viendra suppléer l'une de ses gardiennes, out pour le reste de la saison.


En peu de temps, Maxime Martin a déjà balayé nombre des problèmes pouvant assombrir le quotidien d'un coach. Une sorte de formation continue et de perfectionnement accéléré.


MAX ET LES BLEUES


Tous les ans en décembre et janvier, le hand pro dribble au ralenti. Les championnats d'Europe et du monde (masculins et féminins) provoquent une longue trêve nationale. Cela offre l'occasion à Maxime Martin de meubler cette fenêtre. « La saison dernière, j'avais déjà collaboré avec le staff de l'équipe de France en occupant la fonction d'analyste vidéo. Il s'agissait de remplacer l'un des deux habituels analystes pour séquencer le jeu des potentiels adversaires des Bleues dans ces grandes compétitions. »


Re-belote cette année malgré le renouvellement du staff tricolore. « Sébastien Gardillou (le nouveau sélectionneur) m'a demandé si j'étais d'accord pour continuer. » Maxime est aujourd'hui l'un des trois scouts à décortiquer les forces et les faiblesses des futures rivales d'Estelle Nze Minko and co. « Je suis chargé des sélections slovènes et norvégiennes, nos potentielles adversaires du carré final. »

 

L'ÉQUIPE DE FRANCE FÉMININE DE BASKET FRÔLE L'OR


Sûr, les Bleues de Jean-Aimé Toupane ont apprécié leur séjour à Reims ! Dans la dernière ligne droite de leur préparation aux JO, ces demoiselles avaient dominé les Japonaises (75-62) et les Chinoises (93-76). A Paris 2024, elles ont presque renversé tout le monde. Elles ne se sont inclinées qu'en finale face aux invincibles Américaines.


Pourtant annoncés intouchables,  les Etats-Unis ont tremblé. Il s'en est fallu d'un pied - mordant la ligne des paniers bonifiés - pour que Gaby Williams n'offre la prolongation aux Tricolores (66-67). Qui sait si l'exploit n'aurait pas été au bout de ces cinq minutes supplémentaires !


 

LORINE SCHILD VEUT VOIR PLUS HAUT


Lorine Schild a fait briller les couleurs du Club de patinage artistique de Reims (CPAR) lors des deux dernières saisons. Aujourd'hui, elle est le fer de lance féminin de la discipline en France.


Championne de France en titre, 5e des derniers « Europe », 17e mondiale, la Rémoise aborde une saison capitale à un an des Jeux olympiques de Milan. Vainqueure du Masters en début de saison, la protégée de Malika Tahir a confirmé sa place de n° 1 française lors du Trophée de France à Angers dans une compétition qui s'apparentait - déjà - à une répétition du Mondial de Boston (mars 2025).


Lorine a ensuite rodé ses programmes lors du Grand prix de Finlande à Helsinki (6e) et du Challenger de Varsovie (4e). Place maintenant au championnat de France (20-21 décembre à Annecy).


 

JUSTINE CROUSY-THEODE DANS LA CAGE BLEUE


Pour beaucoup, Justine Crousy-Théode (photo City-Press) est la première « ange gardienne » à avoir réalisé un blanchissage (aucun but encaissé) au cours d'un match officiel... masculin. Numéro 2 des Phénix devant les filets rémois, elle a montré et confirmé ses qualités lors du dernier tiers temps à Wasquehal (saison 24/25) même si elle s'est inclinée, sans conséquence sur le score, à une reprise.


Reste à traduire son expérience et son efficacité dans la cage de l'équipe de France qu'elle partagera avec Margaux Mameri (Meudon) à l'occasion du tournoi de qualification olympique (6-9 février à Tomakomai, Japon) puis aux championnats du monde (9-15 avril à Shenzhen, Chine).


 

DAVID BAECHLER PISTE MILAN


Inlassablement, David Baechler remet l'ouvrage glissant sur le métier glacé. Le 18 novembre, il a repris la route avec Alan Alaïs, son complice guyanais, direction la piste de bobsleigh de Winterberg (530 km de Reims).


Avec son fidèle pousseur qu'il surnomme affectueusement « la fusée de Kourou », il a posé son bob et tout son attirail technique dans le nord de l'Allemagne pour une semaine d'entraînement international.


Puis retour à Reims pour deux semaines de travail et enfin deux nouvelles semaines, d'entraînement puis de compet', cette fois à Innsbrück.


Dans le Tyrol, il disputera trois compétitions concentrées en fin de séjour pour se positionner en vue des championnats d'Europe et... des Jeux olympiques de Milan (2026), son objectif depuis toujours.




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